Alaric de Morguentau, ou Alaric le Fou

Psychologie du dude en question:

Donc, en gros, il est très, très curieux (avis aux hommes de sciences et de magies de toutes sortes dans le groupe, ya des TRÈS grosses chances que j'vous pose un esti de paquet de questions sur n'importe quoi) et d'autant plus studieux. Il lui reste quelques mauvaises manies de son ancienne vie de reclu et il peut parfois s'avérer antipathique, antisociable, et tout ce qui vient avec un mage fou plongé dans ses cahiers. Trimbalant en tout temps avec lui un ÉNORME (vous jugerez par vous-même) grimoire et un cahier de notes, il a tendance à noter plusieurs détails intéressants et à éventuellement recueillir des échantillons (comme pour des plantes par exemple).

C'que vous savez pas, c'est que j'suis un mage, à part pour mes bons vieux compagnons (que je vais désigner plus tard), pis les trucs implicites et louches comprenant des traces de griffes, PERSONNE le sait sauf moi.

Updates:

Donc, durant la dernière année, Alaric a fait ben des choses. Comme avancer son étude sur la magie, constater la mort de ses amis, passer au-dessus de sa peur des zombies et de son dégout de la nécromancie, voir le monde autrement, commencer à croire en Golgoth, boire plus de thé dont il a découvert plusieurs sortes en faisant un rapide tour de l'occident, ne plus aimer l'autorité coercitive, pis commencer à être intéressé par l'alchimie. Pourtant, j'vous conterai rien en détail parce que vous ne le savez même pas en-jeu de toute façon.

Par contre, mon personnage risque d'être un peu plus comme il était supposé être, genre poser des questions aux hommes de sciences (faut dire qu'il y en avait aucun l'année dernière...) et prendre des notes, mais aussi différent sur d'autres points, comme par exemple plus zen au lieu d'antipathique, et se crisser des plantes (il le faisait déjà de toutes façons...). Bref...

Ce que vous savez : ben c'est ce que je vous ai dit, j'pense qu'il reste juste Ben et peut-être Justin qui savent que je suis un mage... s'ils s'en rappellent...

Ce que vous savez pas : que je suis un mage, les trucs louches que j'ai fait durant mon séjour.

Ce que vous pourriez savoir (si on s'arrange pour dire que je vous l'ai dit entre mon retour et le banquet ou entre le banquet et bélé 1): mon étude sur la magie, mon passé louche, ma nouvelle croyance en Golgoth (et mon admiration pour l'Ordre), mon intérêt pour l'alchimie.

J'vais peut-être écrire certains des épisodes louches ou décrire comment j'en suis venu à de nouveaux intérêts un jour, mais pour l'instant j'en vois pas la nécessité.

Pour la raison Rp, le simple fait que t'ai voulu entrer sur le bateau est suffisant pour que mon perso un peu débile t'ai dit : Ben Go on ! :D

Sauf que si t'a passé pas mal de temps sur le bateau, Serj a dut découvrir des trucs sur toi. Étant donné qui pose 14 000 questions useless, dans le seul but de tenter une discussion. Alors, si jamais ça te tente, on discuteras de ça, le matin, à Cafétéria, à place de patienter et de regarder des gens arriver. :D

Tu faisais partie des gens qui connaissaient mon secret, évidemment.

Yay :D. Bélé vas vraiment rocker s't'année, vue les backgrounds de tout le monde... Notre groupe est vraiment pas épic, juste réaliste. J'nous admire.

On t'admire aussi.

Ouais, tout à fait d'accord! Pour ton problème concernant l'école de magie, j'ai déja lu un truc sur le site de Bélé comme quoi Twiden abritait plusieurs écoles de magie réputés (dont la plus grande d'illimune) mais le problème, c'est qu'avec le Wikibélé, j'arrive pas à retrouver le passage... Désolé... Alors, si t'as du temp à perdre tu peut fouiller dans le Wiki mais il est encore incomplet... Bonne chance!

Respectueusement,
Mathias de Morteval

J'ai déjà fouillé partout dans le Wiki et le forum, et j'ai pas trouvé. ^^'
Merci quand même pour l'info, me reste juste à attendre pour connaître le nom précis de l'école et sa location.

Nice, Carl! Le grimoire la, est-ce que c'est la même brique énorme que j'ai eu dans les mains? Si oui, outch. J'espère que tu me frapperas pas avec. XD

Oui, c'est bien ça.

Et voilà! Reformuler et amélioré! Sauf pour le copier-coller qui rend ça tout croche. Anyway, si vous avez du temps à perdre à lire ça ben... vous avez du temps à perdre.

S'pas une perte de temps. C'est vraiment fou comme Background. O_O !! et la dernière phrase est tellement belle en plus... :D.

J'trouve que ça fait une belle conclusion.

Update. 4e paragraphe. La moitié qui est en caractère plus petit.

Saaaaaaaaaaacrifice mon gars, tu t'amuses au moins à faire tout ça? xD

Ouaip.

un vieux fou!! :D Koul!! :D

Chu pas vieux qu'est-ce tu dis là?

Édit important pour l'équipage de Serj.

BUMP

Ton BG est tellement intéressant, Carl, que j'te dirais quasiment : «Hey, écrit dont un roman sur notre groupe avec un beau narrateur qui s'appelle Alaric.» Mais ouin, c'est long à faire, mais j'aime beaucoup trop ça lire les trucs que t'écris.

Merci. Même si j'ai pas rajouté grand chose.

En effet, mais j'avais jamais lu ton BG, c'est pour ça.

J'suis d'accord. On veut un roman commenté par Alaric ! :D
En plus ça ferais de la pub pour Serj Reaven Jr :D

En l'honneur de mon personnage, j'vais poster le reste de son histoire ici, histoire que j'avais terminée jeudi juste avant Bélé... eh.

C’est au mois d’août de l’an 742 qu’Alaric
parvint à Eseldorf, venu chercher conseils et ce que l’on pourrait nommer du
réconfort auprès de son vieil ami surnommé Bushmol, suite à la tragique mort de
son capitaine en Terres de Bélénos. Heureusement pour lui, il ne savait pas
encore que Mathias de Morteval, un milicien auquel il avait commencé à
s’attacher durant les quelques mois passés à l’auberge du Juste Milieu, allait
mourir un mois plus tard, son terrible secret enfin découvert par un chapitre
de la Brigade Correctionnelle d’Eseldorf. Cela lui permit donc d’avoir la force
de se rendre à destination, mais lui évita surtout de commettre un quelconque acte
stupide et vengeur durant son séjour à la ville d’Eseldorf, qui aurait tôt fait
de signaler son arrêt mort dans cette cité aux mœurs particuliers.


Bref,
il y parvint quelques jours après son départ du village d’Hyden, et, après
quelques minutes de marche à travers le dédale de ruelles sombres qui
constituent la basse-ville, il put apercevoir la demeure de Bushmol, aussi
laide et décrépie que toutes les autres. Bien sûr, l’accueil fut très
chaleureux; on ne s’attend pas à autre chose lorsque l’on visite un vieil homme
incarnant parfaitement le stéréotype classique du savant fou.


C’est
lorsqu’il passa du vestibule à la cuisine qu’Alaric fut finalement
surpris : plusieurs hommes, la plupart aussi vieux et louches que son ami,
étaient assis à table, et interrompirent leur conversation, qui semblait
pourtant très animée, afin d’accueillir le nouvel arrivant d’un silence pesant
et inconfortable. Il fallut que Bushmol fasse son entrée pour que l’ambiance
glacée se brise enfin, et c’est seulement lorsque le nom d’Alaric fut prononcé
que les invités de Bushmol se détendirent. On leur avait parlé de lui, voilà
qui suffisait à calmer leurs âmes.


Tour
à tour, ils se présentèrent, et Alaric put par la suite déduire que cette
soirée était une quelconque réunion de mages, nécromants en fait, tous priants
de Golgoth, qui plus est. On lui parla beaucoup, ne lui posant pratiquement pas
de questions, et Alaric put se contenter d’écouter, comme il aime bien le
faire, tout en se faisant violence pour ne pas dégainer son cahier de notes et
y inscrire la quantité faramineuse d’informations intéressantes dont on le
gavait littéralement. La soirée passait très vite, les discussions allant de
bon train, mais le ton commença à monter lorsque la magie fut abordée. En
effet, tous, ou presque, avaient une hypothèse différente sur l’origine et le
fonctionnement technique de la magie, qu’ils avaient pu formées grâce à leurs
observations personnelles et quelques informations qu’ils avaient pu récupérées
de vieux livres ou de vieux hommes. La conversation intéressa grandement
Alaric, cela va sans dire, qui pu y recueillir une kyrielle d’informations
utiles à la formation de sa propre hypothèse sur la magie.


Les
bouches se fermèrent pourtant toutes, sans exception, lorsque Bushmol se leva de
sa chaise. «C’est l’heure, messieurs», déclara-t-il, et on approuva
silencieusement, certains en extériorisant leur excitation par des sourires
inquiétants et des hochements de tête frénétiques, d’autres en hochant la tête
une seule fois, l’air grave. Alaric fut le seul dont le visage exprima la
confusion, mais on l’amena tout de même, en lui disant qu’on lui expliquerait
plus tard, et que de toute façon il verrait bien par lui-même.


Ils
sortirent, au nombre de neuf, par la porte arrière de la maison, qui débouchait
sur une ruelle extrêmement étroite, aux airs de passage secret. On se garda
bien de faire du bruit rendu à l’extérieur, et Alaric n’osa pas non plus, même
s’il ne savait pas pourquoi. Le chemin parvint finalement à une entrée
souterraine, qui s’avérait être l’entrée de catacombes. L’air empestait la
pourriture, la mort et les égouts, mais cela dérangea seulement Alaric, les
autres semblant habitués, aussi folle puisse être cette idée.


Bushmol
et ses compagnons se mirent ensuite à la recherche de cadavres frais, qu’ils
débusquèrent tôt ou tard. Puis, chacun y alla selon son style personnel en
incantant une formule qu’Alaric avait espéré ne plus jamais entendre. Comme
attiré par une sombre force, les cadavres se relevèrent lourdement de leur caveau,
des herbes aromatiques placés par les embaumeurs s’échappant parfois de la
bouche de certains pour aller s’écraser en crépitant sur le sol de pierre.


Devant
ce funèbre spectacle, Alaric fut submergé par une foule d’émotions et de
souvenirs qui le paralysèrent sur place pendant ce qui lui parut être une bien
trop longue période de temps. Ce n’est que lorsqu’il récupéra la maîtrise de sa
personne qu’il put faire ce qu’il désirait faire il y a déjà quelques
instants : fuir. En très peu de temps, il fut parvenu à la maison de son
ami, et y chercha un coin où s’affaler, afin de faire le tri dans ses émotions.


Lorsqu’il
se fut enfin pelotonné dans un coin d’une pièce quelconque, il laissa
s’échapper ce qu’il avait contenu jusqu’alors : un flot de larmes à la
mémoire de son père, de violents tremblements en souvenir de certaines nuits de
son enfance, le tout suivi d’une courte période de confusion, elle-même conclue
par une réflexion intensive sur ce qui s’était passé. Au terme de quelques
heures de réflexion, il crut avoir trouvé réponse à plusieurs de ses questions,
dont quelques-unes qui auraient dues être répondues bien avant, bien qu’il se
promit de discuter avec Bushmol de ce qui s’était passé cette nuit même.


Au
moins avait-il pu réfléchir sérieusement, pour la première fois de sa vie, à ce
qui avait tué son père. Cela lui avait causé un fort traumatisme, à un tel
point qu’il n’y avait plus jamais pensé à partir du moment où il quitta son
village natal, en route vers l’inconnu. Il avait cette peur des morts-vivants,
non, pas une peur, plutôt une haine terrifiante et irrationnelle, tout comme
pour les nécromants, sans s’être jamais demandé d’où venait ce sentiment. Maintenant,
il savait, ou croyait s’approcher de la vérité en croyant que cela venait de la
mort de son père, mais surtout du fait qu’elle avait été causée par lui, ou du
moins par quelque chose qu’il avait créé sans pouvoir le contrôler. Cette peur,
cette haine, elles avaient toujours été les mêmes depuis qu’il avait douze ans.
Il avait gardé ces sentiments d’enfants, car il s’était convaincu que c’était
la bonne chose à faire pour se protéger, et pour protéger tout le monde. Mais
maintenant il doutait. Oui, il doutait de ce choix fait à l’improviste, face à
un événement plus frappant que tout ce qu’il aurait pu imaginer, mais surtout
un choix d’enfant, un choix d’enfant qui a peur. Il avait longtemps cru que
tout était de sa faute, ce qui l’avait sans doute pousser à développer une
haine envers ce qu’il avait fait, ce qu’il avait créé, comme s’il s’était senti
investi d’une mission pour «corriger» cette erreur qui était la sienne. La vie
d’un être cher n’ayant pas une valeur très faible, il lui avait fallu faire
plus et toujours plus pour accomplir sa mission. Mais maintenant il se savait
dans l’erreur, cette erreur qui était encore la sienne. Cela n’avait pas été de
sa faute, du moins on ne pouvait le désigner comme coupable. Il n’avait pas
choisi délibérément de tuer son père. Il avait seulement essayé quelque chose,
car tout enfant est curieux, et cela avait mal tourné, car tout enfant est
maladroit. Seulement, la magie demandant sa part de responsabilité, la
conséquence en avait été d’autant plus grande, et maintenant il regrettait. Il
savait pourtant qu’il ne pouvait rien y faire, sinon, à tout le moins, changer
un peu, changer en mieux. Son père avait toujours soutenu l’importance du
développement personnel par l’expérience et la réflexion. «Rien ne t’est dû. Va
chercher ce qu’il te faut, et apprends-en selon tes capacités.» Pour lui, un
homme complet était un homme qui pensait par lui-même, et qui se servait de son
expérience et de ses capacités pour devenir meilleur, plus complet. Son père
croyait que le repos après le travail servait à planifier la prochaine tâche à
accomplir, pas à contempler béatement ce qui avait été fait en se flattant
l’ego. Alaric pouvait maintenant lui faire honneur. Alaric, dit de Morguentau,
en l’honneur de son père, allait finalement comprendre et appliquer ce que son
père lui avait dit, ne serait-ce qu’en signe de commémoration de sa mort.
Malgré toutes ces belles paroles, il lui restait tout de même à questionner
Bushmol, car peu importe comment on considère les morts-vivants, il reste
curieux d’en relever quelques-uns, en groupe, sous le couvert de la nuit, dans
une ville bannissant sévèrement la pratique même de la magie, aussi simple et
innocente soit-elle.


Le
lendemain matin, après son réveil, Alaric retrouva Bushmol seul devant une
tasse de thé. Il s’en servit, mais n’osa pas questionner le vieil homme tout de
suite. Il régna pendant quelques minutes un silence ni lourd ni léger, ni
confortable ni embarrassant. Les deux hommes étaient tout simplement perdus
dans leurs propres pensées, et ne se souciaient plus vraiment du monde
extérieur. Bushmol fut le premier à briser le silence en disant : «Hier…».
Alaric trébucha alors sur sa patience et déblatéra sans vraiment
l’articuler que l’événement d’hier soir l’avait troublé, particulièrement
par ses motifs douteux. Bushmol lui expliqua donc que c’était leur façon à eux,
les magiciens d’Eseldorf, de s’insurger contre les manières coercitives et
injustement anti-arcaniques de dame Maximilienne d’Eseldorf : attaquer les
pions des différentes Brigades Correctionnelles durant la nuit à l’aide d’une
poignée de morts-vivants. Évidemment, cela est très peu efficace, mais ô
combien insultant pour eux. Ils comptaient d’ailleurs faire un gros coup, sous
peu, car leurs raids répétitifs avaient commencé à perdre de leur effet. Ils
espéraient peut-être avoir un peu d’aide…


Pour
Alaric, toutefois, il n’était pas question pour l’instant qu’il participe à ce
genre de choses. Malgré ce qu’il s’était promis la veille, il avait toujours un
certain dégoût à invoquer les morts. Il y avait sûrement, de toute façon,
d’autres moyens de manifester leur opposition face à la situation. Il trouvait
pourtant la cause noble, lui aussi ayant pu voir le clivage entre les riches et
les pauvres, entretenu par la Brigade Correctionnelle à l’aide de points de
passage hautement sécurisés entre la haute ville et la basse ville.


Ils
conclurent leur entretien spécial sur ces paroles, et aucun des deux n’aborda
le sujet par la suite, par respect pour les opinions de l’autre. Cela n’empêcha
nullement Alaric de s’entendre toujours aussi bien avec Bushmol, ainsi qu’avec
les amis de ce dernier, qui se rencontraient régulièrement, à raison de
plusieurs fois par semaine, dans le but de répéter le même manège à la suite de
discussions enflammés sur divers sujets. Évidemment, Alaric attendait la venue
de ces soirées avec impatience, à chaque fois, car il y apprenait beaucoup sur
des sujets qui le passionnaient.


Un
soir, il sursauta lorsqu’un des invités mentionna le village d’Hyden. «J’ai
entendu parler récemment, messieurs, qu’il se trouverait une sorte d’académie
possédant un département des Arcanes en terres de Bélénos, au village d’Hyden,
plus précisément. Qui plus est, j’ai aussi entendu dire qu’un historien
connaissant bien la plupart des théories en vogue sur la toile magique ferait
régulièrement acte de présence à ladite académie, et même un peu partout en
périphérie d’Hyden.


-En effet, ajouta un autre. J’y suis allé
moi-même il y a quelques temps, et j’ai pu constater que les responsables du
département en question étaient fort bien instruits sur le sujet, bien qu’un
peu réticents à divulguer gratuitement de si précieuses informations à des
étrangers. J’ai par contre manqué de peu une visite de l’historien, mais on a
pu m’affirmer qu’il était très souvent à proximité.»


Il
va sans dire qu’Alaric pris soin de se rappeler de ces détails, légèrement en
colère d’avoir ignoré la présence d’une telle académie alors qu’il résidait
lui-même au village d’Hyden durant la dernière année. Il était donc absolument
certain qu’il allait y passer dès son retour, et qu’il en profiterait pour
s’informer au sujet de l’historien, qui semblait aussi être une excellente
ressource pour ses recherches.


TIMEGAP


Au
mois d’octobre 742, Alaric quitta son vieil ami pour explorer un peu le monde,
au Sud, loin des côtes qu’il avait déjà visitées. Il partit donc et marcha
jusqu’à Yarbrield, puis piqua vers le sud-est au travers de l’Empire qui avait
assisté à sa naissance, traversa dans la même ligne le Royaume d’Argyle, puis
s’arrêta en bordure du Bastion pendant quelques semaines. Après ce bref séjour,
il retourna presque directement à l’auberge du Juste Milieu, au village
d’Hyden, pour voir qu’est-ce qu’il advenait de ceux qu’il considérait presque
comme ses amis.


Durant
ce voyage, il découvrit plusieurs choses relatives au thé, sujet qui l’intéressait
désormais beaucoup, de par la richesse qu’il contenait. On lui fit découvrir,
tout au long de son parcours, plusieurs sortes de thés, certains tels qu’il en
acheta un paquet. Ainsi, lorsqu’il revint en Terres de Bélénos, il avait avec
lui du Earl Grey de Khalonnie, du Montagne Bleu et du Ping Cha de l’Empire de
Shataï, et du thé du Hammam ainsi que du thé des sables provenant tous deux du
Mohit. Tout ceci sans compter les multiples autres thés auxquels il avait pu
goûter sans pour autant les juger digne d’être achetés. Il revint fort
satisfait de son épopée, son goût pour le thé s’étant maintenant affiné, à un
tel point qu’il n’était plus comparable à ce qu’il était lors de sa toute
première arrivée à Bélénos.


Son
goût et sa collection de thés n’étaient pourtant pas tout ce qui avait été
agrandi, amélioré chez Alaric lorsqu’il revint finalement «chez lui». En effet,
les gens auxquels il avait acheté du thé, apportant celui-ci de leur terre
natale, n’avaient pas hésité à répondre à ses questions concernant les coutumes
liées au thé de leur pays de provenance. Il avait donc pu apprendre que le thé
n’était pas si populaire en Khalonnie, et que le seul qu’il produisait était
fortement aromatisé à la bergamote. Plus tard, il se jura de retourner rendre
visite aux habitants lui ayant vendu le Earl Grey pour leur faire goûter à du
thé fumé, les thés forts étant les plus prisés là-bas (cet état de fait étant
probablement lié au culte de l’alcool), ainsi qu’une tisane au bambou qui,
selon le Shataijin lui ayant fait gouté, était très bonne pour le foie, et donc
excellente pour ceux buvant beaucoup d’alcool… Il y apprit aussi que les
Khalonniens préféraient leurs thés noirs avec du lait, dans des proportions
plutôt égales, et qu’un des débats les plus éternels de la haute bourgeoisie
khalonienne consistait à savoir s’il était mieux de mettre le thé dans le lait,
ou le lait dans le thé…

...en deux posts, parce que ça l'air que ya trop de caractères par post sinon (faut dire que les deux parties que je viens d'ajouter font un peu plus que 3000 mots...) :



Bref, suite à cela, il rencontra un homme de
Shataï en pleine capitale de l’Empire de Twyden, qui avait avec lui une multitude
de thés verts natures. Celui-ci lui expliqua que les méthodes de consommation
du thé n’étaient pas les mêmes partout dans l’Empire de Shataï. En effet, le
thé étant autrefois consommé en galettes compressées, qu’on faisait rôtir puis
qu’on infusait directement dans une marmite avec du sel, des épices, des
oignons, du lait et d’autres ingrédients typiques de la région, il existe
encore à ce jour quelques endroits en Shataï où le thé est consommé de cette
façon, particulièrement dans les endroits reculés, tels que le nord de
l’Empire, les îles les plus éloignées du continent et les quelques rares
habitations se trouvant le plus près du Kuroikabe. Par contre, la dynastie
suivante ayant changé les mœurs, la plupart des îles plus rapprochées du
continent consomment leur thé moulu en poudre fine, à laquelle ils ajoutent de
l’eau chaude et qu’ils fouettent dans un bol à l’aide d’une tige de bambou
fendue. Sur le continent par contre, source de changements puisqu’il est le
cœur de l’Empire, le thé est consommé tel qu’on le consomme dans la partie
occidentale d’Illimune, c’est-à-dire infusé dans une théière, les feuilles
étant jetées après utilisation (ou récupérées en salade, bien que cela soit
plus rare). Le Céleste lui fit aussi goûter une kyrielle de thés verts natures,
provenant de presque toutes les régions de Shataï. Alaric découvrit peu à peu
la richesse des thés natures, et particulièrement des thés verts, qu’il
commençait à affectionner plus que les autres types de thés.


Suite
à cette rencontre, Alaric de Morguentau poursuivit son périple vers Argyle. Il
y parvint au mois de janvier de l’an 243, le voyage en terres continentales
n’étant pas très aisé en période hivernale. Heureusement pour lui, le thé noir,
de plus en plus populaire au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’Argyle, put
le réchauffer régulièrement lorsqu’il faisait halte à un village ou chez un
particulier accueillant. Dans le voïvodat de Vozdth, il prit du repos à la
capitale, où il rencontra, évidemment, quelqu’un qui pourrait lui parler des
coutumes locales concernant le thé. Ce fut en fait un commerçant de thé
possédant une boutique et une petite flotte de navires afin de commercer avec
les contrées plus lointaines qui lui en apprit le plus. Il commença d’abord par
lui montrer la façon la plus répandue de boire le thé dans la
principauté : le samovar. Ce dernier consistait en un contenant dans
lequel on mettait de l’eau et sous lequel se trouvait un petit tiroir servant à
déposer des braises pour garder l’eau chaude. Sur ce contenant se trouvait un
petit support métallique où trônait une petite théière de porcelaine emplie de
thé très fort. Pour se servir, il ne suffisait que de verser une petite
quantité de thé concentré dans sa tasse, et de le diluer avec l’eau chaude du
samovar, fournie par un petit robinet au bas du contenant. Il était aussi très
courant de boire le thé avec du sucre ou de la confiture dans la bouche, bien
que dans l’Est, près des montagnes, les habitants le préférassent avec un cube
de sucre au fond et une cuillérée de lait ; les dessins se formant à la surface
du thé étaient très précieux, c’est pourquoi il ne fallait jamais mélanger le
thé dans la tasse. Le commerçant montra aussi à Alaric une méthode fort
particulière qui était aussi très courante au pays, qui consistait à boire le
thé dans les sous-tasses ; en buvant son thé froid, le dégustateur est à même
de mieux en apprécier les arômes.


Quelques
semaines plus tard, Alaric quitta son hôte avec moult remerciements et se
dirigea vers sa destination finale : le Bastion. Ce sera le plus près dont
il s’approchera des terribles Steppes Désolées s’étendant plus à l’est,
contrées stériles où pullulent peaux vertes et cultistes. Il s’arrêta dans une
petite ville près de la frontière séparant Varzaleid, autrefois voïvodat d’Argyle,
et le reste du Bastion. Il rencontra à cet endroit, un Mohitien qui s’avéra
être un grand connaisseur de thé dans sa terre natale. Ce dernier était en
route vers Terra Liberalis, mais faisait une courte pause de quelques jours
avant de poursuivre son voyage. Cela permit donc à Alaric d’échanger ses
connaissances sur le thé récemment acquises avec celles du Mohitien, qui lui
expliqua avec maints détails les traditions de son pays. Il lui expliqua donc
qu’il existait, au Mohit, une cérémonie d’hospitalité liée au thé, qui
consistait à préparer un thé vert qu’on infusait trop longtemps, et auquel on
ajoutait des feuilles de menthe et beaucoup de sucre. Ce thé, très
rafraîchissant, devait être servi aux invités en signe d’hospitalité. De façon
plus triviale, le thé était consommé à certains endroits avec toutes sortes
d’épices et du lait. Certaines régions du nord, quant à elles, préparaient un
thé très corsé qui était mis à bouillir toute la journée et auquel on ajoutait
de l’eau de temps à autre.




MORT DURANT UNE NUIT FROIDE, ASSASSINÉ PAR DES CULTISTES DURANT UN RAID
AU VILLAGE D’HYDEN.